Le Malade Imaginaire

Comment ne pas voir dans cette Comédie-Ballet une exaltation des plaisirs du théâtre, le triomphe de l’amour et de la gaieté, et un formidable pied de nez à la maladie et à la mort?

De cauchemar en rêverie, Molière nous livre sans doute, dans sa dernière pièce, son credo le plus intense : le théâtre est une meilleure médecine que bien des remèdes. Burlesque autant que philosophe, grave et léger, il nous regarde et nous dépeint, impitoyable et bienveillant, acide amusé, enfantin rêveur pour toujours.

Il y a des malades imaginaires, il y a des maladies soignées par une simple dose d’imaginaire.

La mise en scène propose une vision actuelle de l’œuvre. Le personnage pourrait être en thalassothérapie, au plus proche des médecins. Entre le sport et ses intérêts boursiers, il est aveugle et sourd au bonheur des siens. L’obsession du corps et de l’argent qui consume le malade imaginaire nous tend un miroir où se reflètent nos vies modernes.