A travers une pièce qui se veut avant tout drôle, l’auteur a voulu montrer ce qu’était devenue l’agriculture, les dernières années où il a exercé le métier de paysan, avec la dépendance vitale du paysan aux primes européennes. Néanmoins, si la critique de la bureaucratie européenne et l’absurdité de certains contrôles transparaissent nettement dans cette pièce, la classe paysanne qui sait profiter au maximum de ce système et ne voudrait pour rien au monde y renoncer, et l’argumentaire du « pauvre petit paysan qui travaille 365 jours par an pour rien gagner » n’en sort pas tout à fait indemne.
Loin des « Bodin’s » et de la caricature du péquenaud moyen ou du misérabilisme de certaines fictions sur le métier de paysan, cette pièce se veut un témoignage du monde agricole, tel qu’il était dans les années 2010-2020. La plupart des choses évoquées, que ce soit pour le paysan, comme pour le contrôleur, font, hélas, partie du vécu de l’auteur et sont issues de situations réelles